Modus operandi dans ma cuisine : le nu et le non-loin

Quand je cuisine, j'essaie le plus possible d'être écolo. Biologiste de formation (spécialisée en écologie), je ne peux me fermer les yeux et faire semblant que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Je suis une écolo qui tend vers le pessimisme (ou le réalisme, selon), peut-être de là un blog au fond noir.

Avant que vous ne croyez avoir affaire à quelqu'un qui se targue d'être parfait au chapitre "écolo", je tiens à vous dire que c'est LOIN d'être le cas, et que je ne pose pas de jugements sur le comportement alimentaire de mes semblables : à chacun sa cause. Je bois du vin (qui vient d'ailleurs le plus souvent), je mange des agrumes, ...); la liste des "incongruités" est longue et ça me turlupine souvent.

J'essaie tout de même d'être verte dans ma cuisine : je privilégie les aliments québécois (entre carottes biologiques des États-Unis et carottes non-biologiques du Québec j'opte pour ces dernières); j'achète très très peu de conserves et de produits emballés (il arrive que je le fasse cependant); je ramène mon sac de café, mes sacs dans lesquels je mets fruits et légumes (mais la plupart du temps je ne les mets pas en sac); je marche pour aller chercher ma bouffe, sac à dos au dos pour éviter les sacs de plastique; j'achète farines, pâtes, huiles, oeufs, beurre, yogourt, lait, et, disons, la moitié de mes aliments biologiques (oui, je crois sincèrement que ça fait une différence au plan de l'environnement, ces pesticides évités, ces pollinisateurs non tués, ces engrais qui enrichissent le sol plutôt que de l'appauvrir...); je cuisine "en saison", la plupart du temps. Des fraises en juin-juillet donc, beaucoup de légumes racines et de courges en hiver... Pour laver toute cette vaisselle, du savon biodégrable...

Je ne mange plus de viande depuis deux ans. Avant cela oui, pendant six ans, de la viande québécoise et biologique, deux repas semaine. Avant cela, végétarienne pendant sept ans. Je n'ai rien contre les mangeurs de viande, j'aime aussi la viande. Je viens d'une famille de chasseurs et ne dit pas non à un ragoût de lièvre et de perdrix quand je vais chez grand-maman. J'en ai contre l'industrie, que j'ai exploré de près dans le cadre de mon métier de biologiste. Peut-être que je vous en parlerai un de ces jours, sans nommer personne. Je mange un peu de poissons et de fruits de mer, pas tous. J'essaie de suivre une liste de poissons et fruits de mer "verts", dont la pêche est durable (voir http://www.mbayaq.org/cr/SeafoodWatch/web/sfw_regional.aspx?region_id=0). Peut-être que j'arrêterai bientôt, j'y réfléchis.

Sinon, que dire, ... peut-être que l'inspiration me viendra plus tard. N'hésitez pas à laisser vos réflexions...

Amitiés.